imprimer


Membre de Click-FR®, Réseau francophone Paie-Par-Click
 
 

LA VENTILATION MECANIQUE CONTRÔLEE...

 
 
  PRINCIPE DE BASE :  
 
Aujourd'hui, l'évolution des isolants thermiques et l'amélioration de l'étanchéité des fenêtres rendent les maisons et les bâtiments pratiquement étanches. Or, l'intérieur d'une maison est un endroit où se produisent des dégagement d'humidité, où vivent des acariens, où se développent des bactéries et des odeurs... Et quand l'air n'est pas renouvelé de manière constante et régulière, c'est la source de problèmes à conséquences nombreuses: développement des acariens, air insalubre, condensations diverses, moisissures...
L'enjeu de la ventilation est donc d'introduire un air de qualité indispensable à une vie saine et hygiénique et d'éviter l'accumulation d'odeurs désagréables et de dégagements de certains composants chimiques (très " à la mode " en ce moment, il s'agit des COV, à savoir : composés organiques volatils, présents dans certains produits de construction).
Mais elle permet aussi de préserver votre patrimoine bâti, et de contribuer (paradoxalement !) à vos économies d'énergie...
Il s'agit donc d'un organe discret mais essentiel de la maison, dont le rôle est beaucoup plus important qu'il n'apparaît à première vue...
 
  Il existe deux type de ventilation :  
*
La ventilation naturelle  
*
La ventilation mécanique  
     
  La ventilation naturelle fonctionne sur le principe du tirage thermique :  
   
 
 
L'air chaud ayant tendance à se situer en partie haute des pièces, et son contact avec de l'air frais provoquant un mouvement naturel, il suffisait de mettre une grille en partie basse d'un mur extérieur de la pièce à ventiler et une autre diamétralement opposée en partie haute (sur la facade ou au pied d'un conduit) pour que l'air frais circule en permanence.
 
 
Ce procédé a été longtemps utilisé avant et après-guerre. Ses inconvénients sont que le débit d'air dépend de la température des pièces, (donc peu de différence de température en été, peu de ventilation), est irrégulier car il varie en fonction des vents dominants, que la pièce est bruyante et la dépense de chauffage plus forte (le débit est important en hiver, créant des courants d'air). D'où l'apparition d'un geste chez les occupants consistant à calfeutrer les entrées d'air... Et donc de favoriser humidité et condensation !
 
     
 
La ventilation mécanique (appelée VMC, Ventilation Mécanique Contrôlée)
 
   
 
 
Elle consiste à faire pénétrer dans une maison étanche par ailleurs, un certain débit d'air frais calibré par des bouches d'entrée d'air. Les entrées d'air se font dans les séjours et chambres. Des bouches de reprise d'air aspirent ensuite cet air dans les pièces dites " humides " telles cuisines et salles de bains. De cette manière, les odeurs et vapeurs d'eau migrent directement du " frais " vers le " vicié-humide ".
 
 
Ces bouches de reprise sont reliées à un ou des réseaux de gaine conduisant vers un caisson d'aspiration et de rejet vers l'extérieur. La position habituelle des entrées d'air est dans la partie haute de la fenêtre, celle des bouches de reprise d'air aux plafonds des pièces humides, et les gaines et le caisson d'aspiration sont généralement (mais pas toujours) installés dans les combles.
Pour que l'air migre bien dans la maison vers les points d'aspiration, il est essentiel de détalonner les portes, c'est à dire de raccourcir le bas de 0,5 à 1,5 cm afin que l'air puisse passer librement. Le principe est le même dans les installations collectives. Le ou les caissons d'aspiration sont alors situés en terrasse.
 
     
  La ventilation mécanique contrôlée classique :  
   
 
 
Appelée simple flux autoréglable , c'est l'installation de base classique depuis une trentaine d'année.
Constituée de bouches d'aspiration (1) dans les pièces dites " humides " (cuisines, salles de bain, wc), elle aspire en permanence l'air neuf extérieur introduit par les bouches d'entrée d'air (2) situées en général dans les hauts de fenêtre.L'air ainsi extrait passe dans un réseau de gaines situé en général dans les combles (3).
 
 
Aspiré par le groupe d'extraction (4), l'air est ensuite rejeté à l'extérieur (5). C'est le calibrage des bouches d'aspiration (1) qui régule le débit d'air extrait : On introduit la même quantité d'air que celle extraite. Des manchons accoustiques permettent d'isoler la maison du bruit provoqué par le caisson d'extraction.
 
 

Ce type de ventilation possède de solides atouts, et quelques inconvénients :

Nécessitant un entretien réduit, solide et rustique, parfois à caisson d'extraction autonettoyant, possédant d'excellentes performances acoustiques et une bonne efficacité, il évacue néanmoins sans discernement un débit constant (mais déterminé!), quelle que soit la demande réelle.
Les entrées d'air (2) sont calibrées aux normes de la réglementation officielle, par des modules de 30 et 45 m3/h. Il existe des modules de 15m3/h à poser en double en cas de menuiseries étroites.
Souvent, la hotte de cuisine possède une commande de deuxième vitesse, permettant de passer du débit normal à un débit de pointe lors des cuissons grâce à un interrupteur .
Ces entrées d'air sont autoréglables, c'est à dire qu'elles ne laissent passer que la quantité d'air pour laquelle elles sont prévues, même en cas de forts vents dominants.

 
     
  La ventilation mécanique hygroréglable :  
   
 
 
Appelée simple flux hygroréglable, il s'agit d'une amélioration significative de la VMC simple flux autoréglable.
Les bouches d'aspiration (1) ou d'introduction d'air neuf (2) sont équipées d'une tresse qui s'allonge suivant le taux d'humidité régnant dans les pièces considérées :
Plus le taux d'hygrométrie est élevée, plus la tresse s'allonge en ouvrant la bouche, laissant passer une quantité d'air neuf (2) suffisante afin de réguler le taux d'humidité...
 
 
Et inversement : quand le taux est redevenu normal, la tresse retrouve sa taille initiale, limitant de nouveau le taux d'introduction d'air neuf.
Le réseau de gaine (3) et le rejet d'air neuf (5) sont identiques à ceux d'une installation simple flux autoréglable. Par contre, les caractéristiques du caisson d'extraction sont différentes (courbe plate), ce qui veut dire que le ventilateur est conçu pour s'adapter à la variation du débit.
 
 

Ce type de ventilation possède de solides atouts :

Il permet de réguler les débits en fonction des besoins tout en évitant les problèmes de condensation éventuels et les courants d'air.
Il ajuste en permanence la dépense énergétique à celle nécessaire, sans gaspillage. Possédant de bonnes caractéristiques acoustiques, elle est d'un entretien facile (les bouches d'extraction passent au lave-vaisselle), et les débits de pointe sont minutés dans les toilettes et la cuisine.

Autre avantage :

il est possible de transformer son installation de ventilation autoréglable en installation hygroréglable, simplement en remplacant les entrées d'air (2), les bouches d'aspiration (1) anciennes et le groupe d'extraction par des matériels hygroréglables.Certains fabricants en proposent de couleurs différentes et clipsables.

Dernier point :
les pollutions olfactives dans les toilettes ne dégagent pas d'humidité et ne déclenchent donc pas un débit d'extraction particulier : il est donc conseillé de prévoir une commande manuelle ou électrique (détectant la lumière, par exemple) permettant le forçage ponctuel du débit pendant une période déterminée.Ce type de bouches d'aspiration existe sur le marché.

 
   
Eléna & Christophe © 2005